Cette semaine sur le site de l’Olive Health Information System

La newsletter de l’Université de Navarre et du COI consacrée à la santé

Article 1

Une alimentation saine se caractérise généralement par une consommation élevée d’aliments végétaux peu transformés, tels que les fruits, les légumes, les fruits à coque, les céréales complètes et les légumineuses. Ce qui distingue le régime méditerranéen des autres régimes alimentaires sains, c’est l’importance accordée à l’huile d’olive vierge extra comme principale source de graisses, ainsi que la consommation importante de fruits à coque et la consommation faible à modérée de vin rouge pendant les repas.

Une revue publiée récemment résume les données actuelles concernant le régime méditerranéen et les maladies cardiovasculaires. Les données disponibles indiquent que le régime méditerranéen traditionnel constitue un régime alimentaire durable et favorable à la santé, associé à un large éventail de bienfaits cardiovasculaires. Ces effets protecteurs ont été systématiquement confirmés par de vastes essais contrôlés randomisés, notamment la Lyon Diet Heart Study, PREDIMED, PREDIMED-Plus et CORDIOPREV. Le régime méditerranéen reste un modèle alimentaire exemplaire, étayé par les preuves scientifiques les plus solides en matière de prévention des maladies cardiovasculaires.

L’huile d’olive vierge extra contribue non seulement à protéger contre les maladies cardiovasculaires, mais offre également des effets bénéfiques dans la prévention et l’atténuation d’autres affections, notamment le cancer du sein, la maladie d’Alzheimer, le déclin cognitif et les symptômes dépressifs, tout en contribuant à une meilleure qualité de vie. Une revue systématique récente a rapporté qu’une meilleure adhésion au régime méditerranéen était associée à une amélioration de la santé mentale chez les adultes. Une plus grande adhésion à ce régime était également liée à une réduction des symptômes de dépression et d’anxiété, à une diminution du niveau de stress et à une amélioration de la qualité de vie et du bien-être général, tant chez les personnes présentant des comorbidités que chez les sujets en bonne santé. Ces associations peuvent s’expliquer par les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de l’huile d’olive vierge extra et du régime méditerranéen dans son ensemble, ainsi que par leurs effets bénéfiques sur le microbiote intestinal.

Article 2

Le régime méditerranéen est un régime alimentaire riche en huile d’olive, légumes, fruits, légumineuses, céréales complètes et poisson, avec une consommation limitée de viandes rouges et transformées. Il est largement reconnu pour la prévention de plusieurs maladies chroniques, mais des recherches sont toujours en cours pour explorer son impact à long terme et ses bienfaits plus larges pour la santé.

Par exemple, une étude récente a examiné comment les habitudes alimentaires, en particulier l’adhésion au régime méditerranéen, influencent le risque de développer plusieurs maladies chroniques simultanément (multimorbidité) chez les femmes au Royaume-Uni. Plus de 24 000 femmes ont été suivies pendant environ 20 ans, dans le cadre d’une évaluation régulière de leur alimentation et de leur état de santé. Les chercheurs ont constaté que les femmes qui suivaient le plus strictement le régime méditerranéen avaient un risque de multimorbidité inférieur de 14 % à celui des femmes qui le suivaient le moins strictement. En revanche, une consommation plus élevée de viande rouge et de viande transformée était associée à un risque accru. Ces associations étaient cohérentes quel que soit l’âge ou la corpulence, bien que l’effet protecteur du régime méditerranéen ait été plus faible chez les femmes de plus de 60 ans.

Au-delà de la multimorbidité, des recherches ont également été menées pour déterminer si l’adhésion à différents régimes alimentaires pouvait influencer le risque de troubles neurologiques et psychiatriques. Dans la cohorte UK Biobank, les données de près de 167 000 participants ont été analysées afin d’évaluer l’adhésion à 10 régimes alimentaires, dont le régime méditerranéen, et l’incidence de 5 troubles cérébraux majeurs : la démence, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression, l’anxiété et la maladie de Parkinson. Le régime MIND (Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay) s’est révélé être le plus protecteur, en particulier contre la démence, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression et l’anxiété. Ces résultats ont été validés dans deux autres cohortes, où le régime MIND est resté significativement associé à un risque moindre de dépression et d’anxiété, ainsi qu’à de meilleures performances cognitives et à une diminution des symptômes dépressifs et anxieux. En revanche, une consommation élevée d’aliments ultra-transformés était associée à un risque accru de démence, de dépression et d’anxiété. Les mécanismes sous-jacents à ces bienfaits ont également été explorés, suggérant qu’un profil métabolique favorable et un vieillissement biologique plus lent pourraient en partie contribuer à ces effets protecteurs.

Dans l’ensemble, ces études viennent s’ajouter aux preuves de plus en plus nombreuses selon lesquelles le régime méditerranéen, où l’huile d’olive est la principale matière grasse, est lié à un vieillissement plus sain.

Article 3

Les recherches de cette semaine soulignent le rôle central des micro-organismes dans la culture de l’olivier et la santé humaine. Les biostimulants microbiens semblent prometteurs pour améliorer la résilience et la productivité des oliviers, tandis que certains composants du régime méditerranéen peuvent favoriser la santé digestive, en partie en soutenant une flore intestinale saine. Ensemble, ces études soulignent l’effet des communautés microbiennes sur l’agriculture durable et les bienfaits alimentaires au sein de l’écosystème oléicole au sens large.

Se concentrant d’abord sur la culture de l’olivier, un article examine comment les biostimulants microbiens, en particulier les bactéries favorisant la croissance des plantes, pourraient améliorer la culture de l’olivier dans des conditions climatiques difficiles. Parmi les avantages signalés, on peut citer une meilleure absorption des nutriments, une plus grande tolérance à la sécheresse et à la chaleur, et une meilleure protection contre les agents pathogènes. Cependant, de nombreuses applications sur le terrain dans des oliveraies en production ont montré un succès limité en raison des difficultés liées à la survie des micro-organismes, à la colonisation des racines et à la concurrence avec les micro-organismes autochtones du sol. Les auteurs affirment que le principal obstacle n’est pas le potentiel biologique, mais l’inadéquation des méthodes d’administration et proposent, pour y remédier, de développer des vecteurs avancés et d’explorer des approches d’administration hors sol, telles que l’endothérapie, afin de libérer tout le potentiel des biostimulants microbiens dans la culture de l’olivier.

En ce qui concerne la santé humaine, une étude menée sur trois cohortes prospectives a examiné le lien entre les habitudes alimentaires et le risque de développer une constipation chronique chez plus de 96 000 adultes d’âge moyen et âgés. Une adhésion plus élevée à un régime alimentaire méditerranéen alternatif était associée à une réduction de 16 % du risque de constipation chronique par rapport aux personnes qui adhéraient le moins à ce régime. Un régime à base d’aliments d’origine végétale présentait une association encore plus forte, avec une réduction de 20 % de ce risque. Ces effets protecteurs sont restés significatifs même après ajustement pour tenir compte de l’apport total en fibres et de la consommation d’aliments ultra-transformés, ce qui indique que les bénéfices ne s’expliquent pas uniquement par les fibres et peuvent être en partie liés à des changements favorables dans le microbiote intestinal.

Dans l’ensemble, ces résultats soulignent la double importance des micro-organismes, du sol à l’intestin, dans le soutien à la fois d’oliveraies productives et du bien-être digestif humain. L’amélioration des communautés microbiennes associées aux cultures et la promotion des régimes alimentaires méditerranéens peuvent agir en synergie pour améliorer la durabilité agricole et les résultats en matière de santé. Cette perspective intégrée met en évidence le potentiel des stratégies centrées sur le microbiote tout au long de la chaîne de valeur de l’huile d’olive.