Le régime alimentaire est reconnu comme un facteur de risque modifiable dans la prévention et le traitement des maladies liées à l’âge. La Newsletter de cette semaine est consacrée à des études qui ont montré que l’adoption de modes d’alimentation sains, tels que le régime méditerranéen, pourraient réduire le risque de développer des troubles neurodégénératifs. Un examen approfondi portant sur 32 études suggère que l’adhésion à des modes d’alimentation sains, caractérisés par un apport plus important en composants antioxydants et phytochimiques tels que les fruits, les légumes et l’huile d’olive, est liée à une amélioration des symptômes et de la gravité de la maladie de Parkinson et à une diminution de l’incidence de cette maladie. Dans le même ordre d’idées, des publications scientifiques antérieures ont suggéré que l’huile d’olive vierge extra pouvait contribuer à prévenir le déclin cognitif, y compris la maladie d’Alzheimer. Dans la deuxième étude que nous présentons cette semaine, les chercheurs présentent une méthode d’apprentissage automatique en réseau qui permet d’identifier les substances phytochimiques bioactives dans l’huile d’olive vierge qui ont le plus grand potentiel d’influence sur le réseau de protéines lié au développement et à la progression de la maladie d’Alzheimer. Leur recherche identifie dix composés phytochimiques de l’huile d’olive vierge extra ayant des effets protecteurs contre la maladie d’Alzheimer, notamment la quercétine, la génistéine, la lutéoline, l’acide palmitoléique, l’acide stéarique, l’apigénine, l’épicatéchine, le kaempférol, le squalène et la daidzéine. Si ces résultats doivent encore être validés par d’autres études, ils sont néanmoins prometteurs pour le développement de thérapies ciblées contre la maladie d’Alzheimer.
Plusieurs composés phénoliques de l’huile d’olive, tels que l’hydroxytyrosol et le tyrosol, ont été associés à des améliorations des marqueurs oxydatifs et inflammatoires. Dans le cadre d’un essai croisé randomisé et contrôlé, l’étude APRIL (Aove in PRedIabetes), les chercheurs ont comparé l’effet de l’huile d’olive vierge extra et celui de l’huile d’olive sur l’état inflammatoire et oxydatif chez des participants âgés de 40 à 65 ans souffrant d’obésité et de prédiabète. Les participants ont été suivis pendant un mois, avec une interruption de 15 jours, et il ne leur a pas été demandé de modifier leur régime alimentaire ou leur activité physique. Les résultats ont révélé que l’intervention avec l’huile d’olive vierge extra avait entrainé une réduction significative des niveaux d’interféron-gamma et de l’indice de masse corporelle par rapport à l’intervention avec de l’huile d’olive ordinaire. En outre, leur statut antioxydant total après le traitement avec l’huile d’olive vierge extra avait augmenté de manière significative par rapport à l’intervention avec l’huile d’olive. D’autres études cliniques randomisées sont nécessaires pour mieux comprendre le mécanisme d’action des composés phénoliques de l’huile d’olive sur les maladies neurodégénératives.
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