Le Conseil oléicole international (COI) a tenu sa troisième session de travail sur son projet « Bilan carbone » à Marrakech, au Maroc, le 30 septembre et 3 octobre, marquant une étape importante vers la possibilité pour les oléiculteurs de bénéficier des marchés volontaires du carbone.
Organisée en coopération avec l’Institut national de recherche agronomique (INRA) du Maroc et l’Institut africain de nutrition des plantes (APNI), la réunion s’est concentrée sur la finalisation d’une méthodologie solide pour évaluer et certifier le bilan carbone des oliveraies. Cette méthodologie servira de base à la certification volontaire des crédits carbone pour les oléiculteurs du monde entier, renforçant ainsi le rôle du secteur dans l’action climatique mondiale.
Selon l’étude Bilan carbone mondial de l’huile d’olive réalisée en 2017 par le COI, les 10,5 millions d’hectares d’oliveraies dans le monde pourraient capturer jusqu’à 47 millions de tonnes de CO₂ par an, soit une moyenne de 4,5 tonnes par hectare et par an. Avec des outils et des mécanismes de certification appropriés, ces puits de carbone pourraient devenir une nouvelle source de revenus pour les oléiculteurs tout en contribuant à l’atténuation du changement climatique.
Les discours d’ouverture ont été prononcés par Lhassane Sikaoui, chef de l’Unité Oléiculture de l’olivier, Oléotechnie et Environnement du COI, et Hakim Boulal, de l’APNI. La session a réuni des experts du COI et des responsables techniques du monde entier, ainsi que des représentants de l’Association espagnole de normalisation et de certification (UNE) et des scientifiques du Maroc, de Tunisie, d’Espagne, de Grèce, d’Argentine et d’autres pays.
Parmi les participants figuraient :
- Juan Antonio Polo Palomino (COI)
- Catarina Bairrão (COI)
- Álvaro Martínez (UNE, Espagne)
- Iván Alejandro González (UNE, Espagne)
- Sara Oulbi (INRA, Maroc)
- Kamel Gargouri (Institut de l’Olivier, Tunisie)
- José Luis Gabriel (INIA, Espagne)
- Georgios Koubouris (ELGO-DEMETRA, Grèce)
- Javier Martín Echazarreta (INTI, Argentine)
- Roberto Garcia (Université de Jaén, Espagne)
- Ricardo Beck, consultant externe
Avec cette réunion, le COI franchit une nouvelle étape dans la mise à disposition du secteur d’outils scientifiques permettant d’évaluer le bilan carbone des oliveraies et d’accéder aux mécanismes de crédits carbone, positionnant ainsi la culture de l’olivier non seulement comme une source de nutrition et un patrimoine culturel, mais également comme un moteur de la durabilité environnementale.
Pour plus d’informations sur le projet « Bilan carbone » du COI, consultez notre site web.